Allah est grand et Erdoğan en profite

D’épuration en purification, de purge en purgation, sur la grande enclume turque s’est forgé un peuple fort du principe de l’unité… dans la pensée du Daesh.

Un peuple dont chaque individu ne doit être ni plus beau ni plus laid que son voisin, surtout pas avec un degré de charme de plus que le calife. Un peuple soumis au devoir d’avoir de la suite dans les idées… du calife.

Un peuple dont chaque individu est sommé de remplacer toute idée de contestation qui naît en lui par la soumission au silence, sous peine de lynchage.

Un peuple désormais d’un seigneurial dédain devant la mère, l’épouse, la sœur.

Un peuple dont chaque individu s’admet volontiers concurrent à la mise à mort de toute image de liberté et avant tout, de celui qui la porte.

En Turquie, on songe à rétablir la peine de mort, non pas contre les serial killer coiffés d’un chèche mais contre la démocratie qui donne à penser qu’on peut devenir calife à la place du calife.

Allah est grand et Mohamed est son prophète ou Allah est grand et Erdoğan en profite, à Dieu vat.

Djaff Ben