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Laimeche Ali, une bougie trop vite consumée par le vent du berbéro-nationalisme

  • proposé par NAS
  • 4 août 2016
  • 2 min de lecture

Malgré une vie consumée telle une bougie allumée au vent violent du bérbéro-nationalisme de l’époque, une vie intensément consacrée au combat contre le colonialisme français, le fait qu’il militait dans sa langue maternelle, langue dans laquelle il créait et traduisait des chants patriotiques, l’avait condamné à l’ingratitude et au mépris de l’Algérie. A ce jour, il ne fait partie que de la mémoire collective du peuple Kabyle.

C’est le 06/08/1946 que Ali Laimeche, un révolutionnaire Kabyle, est décédé à l’âge de 21 ans. Malgré sa jeunesse, son nom a traversé le temps grâce à la mémoire collective kabyle .

Auteur présumé de « Kker a mmi-s u mazigh », « Ghuri yiwen umeddakel » ou « newwi-d tafat s wudem »… Ali Laimeche était aussi un organisateur né.

Ayant vu le jour, en 1925, à Icherâiwen, village natal du célèbre poète Si Mohand u Mhand, dans la commune de Tizi-Rached, il avait fréquenté l’école primaire locale durant quatre ans puis le collège à Tizi-Ouzou où il était immédiatement immergé dans le bouillon de culture révolutionnaire et commença le combat contre le colonialisme français. Il fut, d’ailleurs, arrêté quelques mois plus tard pour son discours et ses idées anti-coloniales .

Voulant devenir enseignant, son admission au lycée l’avait encouragé à continuer ses études secondaires. C’est ainsi qu’il fréquenta le Lycée de Ben Aknoun, actuel lycée El-Mokrani, où il élargit son champ de vision et se distingua par ses qualités d’organisateur et de meneur d’hommes au profit de la cause anti-coloniale à travers notamment son implication dans le scoutisme.

En novembre 1942, les Américains débarquèrent à Alger et le lycée qu’il fréquentait était réquisitionné pour les troupes alliées de la seconde guerre mondiale.

Laimeche était transféré à l’Ecole Normale de Jeunes filles de Miliana. C’était là qu’il s’était entièrement engagé dans le scoutisme : sensibilisation, recrutement, organisation, animation et … création et traduction de chants révolutionnaires en kabyle dont ceux évoqués plus haut.

En 1944, il avait repris ses études à Ben Aknoun et fut admis, en fin d’année scolaire, à la première partie du baccalauréat avec mention « bien ». Il ne passera jamais la deuxième partie dudit diplôme pour cause des massacres du 8 mai 1945 à la suite desquels il décida de prendre le maquis en compagnie d’une poignée de ses camarades de lycée.

Il venait d’entamer la période la plus intense de sa vie qui allait lui être fatale. Leader charismatique hors normes malgré son jeune âge, courageux et lucide,, il était chargé par Benai Ouali du recrutement et de la formation politique et para militaire de centaines de jeunes en Kabylie.

Il fut terrassée par une fulgurante tuberculose et rendit l’âme près d’Ait Zellal, localité entre Souamaa et Djemaa Saharidj( MEKLA).

C’était le premier enterrement d'un leader Kabyle qui avait déplacé selon une source écrite, une foule de près de deux cents mille personnes.

Ferhat Mehenni /NT/ IƐEẒẒUGEN 05/08/05


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